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Par macedoine le 7 Avril 2010 à 20:23
Au retour, me voici,
attendant un bus De Lijn…Un monsieur me rejoint
et s’assied près de moi.« J’ai 84 ans » me dit-il.
Il avait eu envie de manger autrement et avait pris un bus au hasard.
S’était retrouvé au Quick d’Anderlecht et…n’y avait pas trouvé ce qu’il cherchait.
Il était là, il me semblait fragile
et fort à la fois."J’ai un fils qui s’est suicidé il y a 6 ans."
Je ne me remets pas .
Sans me connaître , il me livrait son histoire et…sa tristesse.
"Ma femme est morte il y a 6 ans aussi"
Sa solitude aussi.
Ses quatre enfants habitent la même commune que lui.« Vous comprenez, ils travaillent ,
alors le soir ils sont fatigués »Il me dit alors qu’une dame de sa rue
a 100 ans.Comme je lui répondais
que je ne pensais pas
que j’irais jusqu’à 80 ans,
il me regarda bien en face
et me répondit :
« personne ne sait dire
quand ça s’arrête,
mais moi, j’attends ».En une journée, j’ai été confrontée à la vie,
à la mort .Cela m’a ramené à mes propres idées
par rapport à la durée de vie,
au suicide…
et à ce que je pense de la mort,
à ce que je pense de ma mort.Comme je l’écrivais dans le post précédent,
je n’imaginais pas à quel point
je serais chamboulée aujourd’hui.Et…je continue à cogiter !
2 commentaires -
Par macedoine le 7 Avril 2010 à 20:01
Je n’imaginais pas , ce matin,à quel point je serais bouleversée
en assistant à une célébration
autour d’une amie décédée la semaine passée.
Une amie…
Et pourtant, je ne l’avais pas rencontrée souvent.
J’avais régulièrement de ses nouvelles d’elle
et de sa fille,
par une amie commune.
Granny, c’est comme cela que
tout le monde l’appelle.
Discrète, elle semait ses petites graines d’amour en chaque personne
qui croisait sa route.
Elle est partie discrètement aussi,
doucement, sans bruit,
elle qui rêvait de faire
encore plein de choses avec ses amis.
La chanson que nous avons écoutée
au début de la célébration m’a fort émue.
Je ne connaissais pas cette chanson
de Linda Lemay….
…
Une mère
C’est là qu’ça nous protège
Avec les yeux pleins d’eau
Les cheveux pleins de neige
Une mère
A un moment, ça s’courbe,
Ca grince quand ça s’penche
Ca n’en peut plus d’être lourde
Ca tombe, ça se brise une hanche
Puis rapidement, ça sombre
C’est son dernier dimanche
Ca pleure et ça fond à vue d’oeil
Ca atteint la maigreur des plus petits cercueils
Oh, bien sûr, ça veut revoir ensemble
Toute sa progéniture entassée dans sa chambre
Et ça fait semblant d’être encore forte
Jusqu’à c’que son cadet ait bien r’fermé la porte.
Et lorsque, toute seule ça se retrouve
Ça attend dignement qu’le firmament s’entrouvre
Et puis là, ça se donne le droit
De fermer pour la première fois
Les deux yeux à la fois.
Une mère
Ca n’devrait pas partir
Mais on n’y peut rien faire
Mais on n’y peut rien dire…
Linda Lemay.
Il y avait beaucoup d’émotion,
nous avions peine à retenir nos larmes
mais je crois que ce que mon amie
m’a confié après la célébration
est "juste"
« elle est toujours vivante »
Oui, ce que Granny a semé va continuer
à porter ses fruits
L’ave maria, la Sonate au clair de lune
…ses airs préférés
et pour se quitter,
la chanson de Jean-Jacques Goldman
…
Et puisque tu penses
Comme une intime évidence
Que parfois même tout donner n'est pas forcément suffire
Puisque c'est ailleurs
Qu'ira mieux battre ton cœur
Et puisque nous t'aimons trop pour te retenir
Puisque tu pars
Que les vents te mènent
Où d'autres âmes plus belles
Sauront t'aimer mieux que nous puisque l'on ne peut t'aimer plus
Que la vie t'apprenne
Mais que tu restes le même
Si tu te trahissais nous t'aurions tout à fait perdu
Garde cette chance
Que nous t'envions en silence
Cette force de penser que le plus beau reste à venir
Et loin de nos villes
Comme octobre l'est d'avril
Sache qu'ici reste de toi comme une empreinte indélébile…
Jean-Jacques Goldman
Et puis, surprise…j’ai retrouvé ce matin, Yasmina du blog
http://couleuraurore.skynetblogs.be/
Il paraît que les personnes du blog
http://lesjardinsdepomone.skynetblogs.be/
étaient là aussi.
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Par macedoine le 27 Mars 2010 à 22:27
J'ai la chance de participer à un week-end d'écriture
avec Bernard Joyet.
Belle journée , riche de découvertes et de rencontres.
Le monde est petit: j'y ai rencontré une personne
qui m'a écrit récemment via mon blog Animusiques;
une surprise pour nous deux
et le plaisir de nous découvrir en vrai.
Voici une vidéo pour vous faire connaître Bernard Joyet,
si ce n'est déjà fait.
Il est accompagné par une pianiste talentueuse,
Nathalie Miravette
Il me couvait sous son bras ferme
Quand les animaux de la ferme
Singeaient des contes dans mes yeux
L'Ogre, le Loup et Barbe Bleue
Mais son aile s'est alourdie
On dit que c'est la maladie
Et le papier à cigarettes
Tel un solo de clarinette
Dansait sous ses doigts scintillants
Comme les oiseaux du printemps
Voilà que sa main
s'engourdit
On dit que c'est la maladie....
Alors l'espérance recule
Ça fait le bonheur des pendules
Sorcières, charlatans, gourous
Perlimpinpin et Soubirou
Et des marchands de paradis
Elle a gagné, la maladie
T'en fais pas, je chante à tue-tête
Je suis debout, je fais la fête
J'arpège sur toutes les gammes
Et d'un mot je fais une flamme
Et d'une flamme un incendie
Je te ressemble à ce qu'on dit
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