Quand on « touche à tout »,

il n’est pas possible d’exercer avec art.

Et je suis une « touche à tout » !

Je devrais plutôt dire une « essaie-tout »

Non, une passionnée, c’est plutôt ça !

Au fond, j’aime essayer,

j’aime comprendre  ,

ben oui, c’est comme ça.

Et puis, j’aime les sons :

les sons aïgus et doux à la fois qui me bercent

(si le trompettiste joue bien,

j’en oublie de regarder ma partition et je suis fou-tue).

J’aime les sons graves qui me rassurent

et me ramènent à la terre,

à l’essentiel.

C’est peut-être pour cette raison ,

que je me sens si bien avec la clarinette basse.

Bon, je squatte le clavier ce soir

parce que j’ai envie de dire

combien je suis émerveillée

chaque fois que ça se produit.

Je vous explique.

Quand le groupe se réunit

et que chacun reçoit sa partition.

Nous faisons une lecture à vue ;

cela veut dire qu’on joue comme ça,

pour voir ce que ça donne.

Alors,

imaginez que nous avons tous

une partition différente

que nous découvrons ensemble,

au même moment.

Et c’est là que c’est magique,

toutes ces notes que nous jouons,

qui s’assemblent,

forment un tout qui est un concerto,

une symphonie, une danse.

A chaque fois,

je suis émerveillée

et je pense à celui qui a écrit la partition,

réfléchissant à ce que chaque instrument doit produire.

C’est génial !